Le stress et sa gestion

Le stress et sa gestion

Le stress est un élément-clé de notre société. « Stress » vient du latin, « stringere » signifie « rendre raide », « serrer », « presser ».

Il y a deux formes de stress : le stress positif (qui s’appelle aussi Eustress) et le stress négatif (le Distress). Vous ressentez le stress positif quand vous travaillez beaucoup mais êtes fasciné(e) par votre travail.

Notre sujet aujourd’hui est le stress négatif. Ce stress est néfaste pour notre santé et nos relations humaines. Le stress peut causer l’épuisement professionnel, le « burn-out », un autre élément-clé de notre société.

Pour cette raison-là, il est indispensable de trouver des moyens pour au moins diminuer le stress.

Comment définir le stress ? Il faut distinguer entre trois phénomènes : la situation, la perception de la situation et notre réaction à cette situation : Imaginons que nous nous trouvons en face d’un tigre – c’est la situation – nous décidons qu’il s’agit d’une situation où notre vie est en danger – c’est notre perception – et nous développons des symptômes de stress comme une augmentation de notre tension artérielle et musculaire ce qui nous aide à courir plus vite – c’est notre réaction à la situation.

Mais de nos jours et en France, on se trouve rarement dans des situations où notre vie est directement mise en danger. Prenons alors un autre exemple : Votre bureau est à peine visible sous les piles de papier et votre patron vous a dit que « l’affaire X » doit être classée pour lundi prochain. Vous avez maintenant le choix d’exploser : « Je ne vais jamais arriver à terminer « l’affaire X » avant lundi ! » Mais vous avez aussi une autre option : « Bien-sûr que je vais arriver à terminer sans retard « l’affaire X » parce que je suis compétent et organisé. » Dans le premier cas, vous serez stressé, dans le deuxième cas, vous allez arriver à garder votre calme.

Nous subissons du stress si nous pensons que nous ne pouvons pas gérer une situation difficile. On ne peut pas toujours changer une situation. Mais dans la plupart des cas, on peut changer sa façon de l’interpréter. C’est utile de « stresser » face à un tigre mais pas face à une situation moins extrême.

L’objectif n’est pas de ne plus prendre les choses au sérieux ou de voir la vie toujours en rose ! L’objectif est de ne plus regarder les choses comme une C-A-T-A-S-T-R-O-P-H-E, s’inquiéter moins, ne plus vouloir être parfait(e).

Ces idées sont basées sur l’approche cognitivo-comportementale, une approche que j’utilise avec succès dans mon cabinet. « Cognitivo » signifie ce qu’on pense, comment on interprète une situation et « comportementale » explique le comportement, la réaction, c’est-à-dire, les symptômes de stress ou la sérénité. Le vrai stress ne se trouve pas à l’extérieur, dans la situation elle-même, mais à l’intérieur, dans nos pensées, nos idées, nos interprétations. Ce sont ces dernières qui déclenchent les symptômes de stress.

Il faut s’entraîner à travailler sur sa façon de voir le monde. Il faut le faire régulièrement, comme la gymnastique, comme le sport.

Entraînons-nous aussi à ne plus vouloir être parfait. La capacité d’autocritique est très utile, mais des exigences exagérées à l’égard de nous-mêmes ne le sont pas. Nous n’attendons pas de notre conjoint et de nos amis d’être parfaits – alors pourquoi de nous-mêmes ? Essayons de regarder notre propre personne comme un de nos meilleurs amis, avec de la patience et de la bienveillance. Nous ne pouvons pas être employé(e) modèle, conjoint(e) parfait(e), mère/père parfait(e), ami(e) modèle, toujours avoir la maison en état impeccable – et tout ça en restant en forme, mince, jeune, etc. !

Il y a deux autres armes utiles dans la lutte contre le stress : l’organisation et la relaxation.

En ce qui concerne l’organisation, je propose d’ajouter à tous les rendez-vous qui se trouvent dans notre agenda des rendez-vous avec soi-même et avec sa famille. On note entre « réunion avec le patron» et « dentiste pour le petit » un rendez-vous avec soi-même : « footing pour une heure. »

Dans mon cabinet, la réaction à de telles propositions de ma part est souvent : JE N’AI PAS LE TEMPS POUR M’OCCUPER DE MOI-MÊME !! » Mais si vous n’avez pas le temps de vous protéger contre le stress, vous serez peut-être obligé(e) un jour de passer beaucoup de temps dans les salles d’attente des médecins…

Ma clientèle connait bien l’image suivante que j’utilise pour expliquer l’importance de recharger ses batteries : On roule à 120 km/heure. On est pressé. On doit faire ci, on doit faire ça. Il faut arriver le plus rapidement possible. On voit bien que le réservoir n’est plus plein (la fatigue, le mal au dos,…), mais s’arrêter, prendre de l’essence ? Mais non, on n’a pas le temps ! Mais cette voiture qui roule à 120 km/heure et qui ne s’arrête jamais à une station-service – va-elle arriver à sa destination? N’est-il pas beaucoup plus probable qu’elle va arriver à l’heure sans avoir un accident si le conducteur fait régulièrement des petites pauses aux stations-services ?

Il est très important de réserver régulièrement des créneaux de repos dans notre agenda pour garder notre force dont nous avons besoin pour bien accomplir nos missions.

A la fin de cet article, je vous invite à essayer une méthode par la respiration abdominale :

Inspirez en vous imaginant une petite balle de ping pong qui descend des narines jusque sous le nombril, puis expirer en la laissant remonter et sortir de la bouche.

On inspire – la petite balle descend.

On expire – la petite balle remonte et sort par la bouche.

Vous pouvez aussi mettre votre main sur votre ventre pour sentir comment le ventre se lève en inspirant et comment il rentre en expirant.

La thématique « le stress et sa gestion » est liée à un autre sujet : la confiance en soi, l’auto-estime. Cela sera peut-être le contenu d’un prochain article…