La confiance en soi est un sujet dont on parle régulièrement de nos jours. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
La confiance en soi se manifeste entre autres par notre attitude vis-à-vis des autres. Elle n’est ni la timidité ni l’arrogance. Elle est le juste milieu entre ces deux extrêmes et peut être comparée à un ballon qui contient la bonne quantité d’air. S’il n’y a pas assez d’air dans ce ballon, il va se dégonfler, s’il y en a trop, il va éclater. Une personne ayant une bonne confiance en elle-même va regarder ses propres besoins comme aussi importants que ceux des autres – ni plus, ni moins.
Exemple : Mon supérieur hiérarchique me demande d’effectuer des heures supplémentaires ce soir. Mais j’ai déjà arrangé un rendez-vous privé qui est important pour moi et je souhaite quitter mon lieu de travail à l’heure. J’ai alors plusieurs options :
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Je peux répondre « Oui, patron » et annuler mon rendez-vous contre mon gré. Mais je ne me sentirai pas bien avec cette solution.
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Je peux également me mettre en colère : « Écoutez, j’ai déjà une tonne d’heures sup, cela ne peut pas continuer comme ça ! Je ne vais certainement pas rester plus longtemps aujourd’hui car j’ai plus important à faire ! » Cette réaction ne va pas me rendre plus heureux que la première car il est peu probable que j’améliore mes conditions de travail en réagissant de manière agressive…
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Il y a encore une autre possibilité, je peux dire : « Je comprends qu’il y ait encore des tâches importantes à effectuer, mais je ne peux malheureusement pas rester plus longtemps ce soir. J’ai déjà arrangé un rendez-vous privé très important. Demain, je traiterai ces tâches comme une priorité. » La dernière réponse montre que j’ai confiance en moi !
La confiance en soi est importante pour rester serein dans les épreuves et pour se sentir à l’aise avec d’autres personnes.
D’où vient un manque de confiance en soi ?
La confiance en soi est basée sur l’auto-perception et sur l’estime de soi.
Si je me perçois d’une façon négative (« Je suis moins intelligent que mes collègues »), je m’estime inférieure aux autres (mon auto-estime est faible). De ce fait il me sera difficile de rester confiante dans les épreuves et de me sentir à l’aise avec d’autres personnes.
L’auto-perception d’un enfant dépend des messages qu’il reçoit de la part des autres. Le bébé sait qu’il est mignon car il le lit dans les yeux de ses parents. Si nous recevons trop de messages négatifs – ou simplement trop peu de messages positifs – lors de notre jeunesse, nous n’arrivons pas à établir une bonne confiance en nous.
Comment développer la confiance en soi ?
En tant qu’adulte, nous pouvons changer les messages que nous avons reçus dans le passé. C’est comme graver un autre morceau de musique sur un CD. La musique qui est gravée sur le disque ne nous plaît plus, nous en gravons une autre dessus.
Il y a plusieurs techniques pour y arriver. Il faut d’abord établir un rempart contre les messages négatifs qui sont en moi. Peut-être y a-t-il eu un professeur autrefois qui m’a donné l’impression de ne pas être à la hauteur intellectuellement.
Imaginons, que dans ma vie actuelle, j’ai demain une réunion. Les messages négatifs m’empêchent d’affronter cette réunion avec sérénité. Un collègue me lance : « Tu ne vas pas aller loin avec de tels résultats ! » Je dois alors me dire : « STOP ! Ça, c’est le passé. Aujourd’hui, je ne me laisse plus déstabiliser par de tels messages. J’expliquerai mon point de vue au patron et aux collègues en toute sérénité lors de cette réunion. » Il est utile pour moi de m’imaginer véritablement un rempart ou un panneau avec les lettres STOP si je commence à me sentir submerger par des messages négatifs.
Je dois me rappeler des situations dans lesquelles j’ai bien fait les choses. Je dois me féliciter si quelque chose se passe bien. Et si quelque chose ne se déroule pas comme je l’aurais souhaité, je dois penser : « Ce n’est pas la fin du monde. La prochaine fois, je peux faire mieux. Qu’est-ce que j’ai appris de cette situation ? »
Soyons gentil et bienveillant avec nous comme avec un meilleur ami.
Il est important de savoir qui nous sommes, de connaître nos points forts et nos petites faiblesses. En étant concentré sur nos points forts (« je suis persévérante ») et en travaillant sur nos points faibles avec de l’humour et de la bienveillance (« je m’inscrirai à un cours à l’Université Populaire pour améliorer ma culture générale »), nous deviendrons plus confiants.
Si un de mes clients/une de mes clientes pense de ne pas avoir de points forts, ou presque pas, je l’invite à demander à ses ami(e)s, à sa famille de lui dire pour quelles raisons ils l’apprécient.
Se connaître soi-même mais aussi connaître ses objectifs et ses valeurs augmentent la confiance en soi. Nous nous affirmons plus facilement si nous savons ce que nous voulons et ce qui compte vraiment pour nous dans la vie. Soyons authentiques. Pour revenir sur l’exemple au début de cet article : si nos valeurs ont déterminé notre famille comme une de nos priorités dans la vie, il nous sera plus facile d’expliquer à notre supérieur hiérarchique avec une attitude ferme pourquoi nous ne pouvons pas effectuer d’heures supplémentaires ce soir-là.
Il est aussi utile de faire attention à notre apparence, de rendre notre domicile agréable, d’avoir une bonne hygiène de vie, pour booster notre confiance en nous. Se prendre au sérieux et rechercher son bien-être nous aide à avoir une allure plus confiante. Si nous nous prenons au sérieux, nous serons très probablement pris au sérieux par les gens autour de nous – ce qui nous rendra encore plus fort. Une interaction positive s’installe.
En ce qui concerne notre apparence, il faut aussi souligner la puissance de la voix, du regard, de la posture. Parler sur un ton ferme et poli (!), avoir un regard direct dans les yeux de l’autre, se tenir droit – cette attitude aide à s’affirmer.
Il n’est pas toujours facile de ne pas se laisser déstabiliser. Un collègue me dit dans une réunion : « On ne va jamais aboutir avec le projet que vous proposez là ! » Je dois alors me rappeler : être confiant en soi signifie avoir atteint le juste milieu entre la timidité et l’agressivité. Je vais alors maintenir un contact visuel avec le collègue et me tenir droit. Je pourrais lui répondre poliment : « Je vois que mes explications n’étaient pas suffisamment claires. Quel détail souhaitez-vous que nous revoyions pour que vous puissiez mieux suivre ma pensée ? » ou : « Vous avez des objections à mon projet. Je vous remercie de me les expliquer d’une façon plus détaillée pour que nous puisons en discuter tranquillement. »
Il y a beaucoup de techniques qui nous aident à nous entraîner pour développer notre auto-estime. Il peut être aussi utile de se faire accompagner par un professionnel pour un certain temps – comme on sollicite un coach sportif pour s’entraîner physiquement.