Les crises internationales font peur – par exemple la guerre en Ukraine.
La plupart d’entre nous n’ont pas le pouvoir d’influencer ces crises. Nous nous sentons impuissant/es. Peut-être craignons-nous une propagation de cette guerre, pour notre propre sécurité et celle de nos proches.
Il n’est pas facile d’accepter que la vie ne soit pas toujours un long fleuve tranquille mais nous présente également des tempêtes. Il est normal de s’inquiéter en période de tempête. Aucune raison d’avoir honte d’avoir peur.
La peur n’est pas une mauvaise chose. Elle nous dit quand une situation ou une personne représente une menace pour que nous nous protégions en prenant des mesures. Elle nous est donc utile pour survivre.
Mais pour que ce sentiment de peur nous soit utile, il faut qu’il ne soit pas surdimensionné. Si notre peur ne correspond plus à la menace réelle mais va au-delà, elle se transforme en anxiété/angoisse/panique – ce qui signifie qu’elle nuit à notre santé et ne nous aide plus à réagir correctement dans une situation dangereuse.
Comment faire pour que notre peur ne prenne pas trop d’ampleur ?
Je vous donnerai quatre idées.
Une première mesure est d’éviter d’être constamment confronté(e) à ce flot d’images propagées par les médias. Si nous ne sommes ni hommes/femmes politiques, ni militaires, ni médecins sans frontières, nous n’avons pas besoin d’être informé(e)s immédiatement de chaque changement de situation dans la zone de crise. Être trop souvent confronté(e)s aux images montrant l’horreur de la guerre nous donne l’impression d’être au milieu de ce qui se passe. En conséquence, notre peur augmente – ce qui n’apporte rien de constructif, ni pour nous-mêmes ni pour les victimes de la guerre. Pour rester informé(e) de l’essentiel, il est suffisant de lire les informations une fois par jour dans le journal ou sur internet.
Une deuxième mesure est de faire quelque chose, d’agir afin de nous sentir un peu moins impuissant(e)s et donc de mieux maîtriser notre peur. Nous pouvons par exemple faire un don ou nous occuper des réfugiés.
Un troisième conseil : restons dans le moment présent ! Si nous avons peur, nous sommes préoccupé(e)s par l’avenir : « que va-t-il se passer ? » « Qu’est-ce que cela va donner ? » Être préoccupé(e) par l’avenir ne nous aide pas à le confronter sereinement. Le proverbe « la peur n’éloigne pas le mal » résume très bien ce fait.
Il vaut mieux recharger nos batteries dans le moment présent. Ici et maintenant, nous sommes en sécurité. Ici et maintenant, en écrivant cet article, je suis en sécurité. Ici et maintenant, en lisant cet article, vous êtes en sécurité.
Pour arrêter les ruminations mentales et rester dans le moment présent, il faut « quitter la tête » et se connecter à son corps. Oublions régulièrement nos pensées et concentrons-nous sur notre respiration. Nous respirons toujours ici et maintenant.
Effectuons la respiration consciente trois fois par jour, chaque fois pendant quelques minutes.
Inspirons profondément par le nez en gonflant (doucement) notre ventre.
Expirons profondément par la bouche en rentrant (doucement) notre ventre.
Expirons tout notre stress en pinçant nos lèvres et en nous imaginant que nous soufflons sur un pissenlit ou une bougie. Nous pouvons également nous imaginer que nous inspirons notre odeur préférée.
Nous trouvons la description d’autres techniques de respiration sur internet en tapant par exemple « la cohérence cardiaque » ou « la respiration en carré » dans notre moteur de recherche.
Comme quatrième mesure, je vous propose quelques réflexions sur la paix que nous souhaitons.
La paix commence en nous en tant qu’individus. Chacun et chacune d’entre nous peut contribuer à une ambiance plus paisible dans notre environnement direct. Nous avons le pouvoir de contribuer à la paix et à la convivialité avec les personnes qui nous entourent. Agir dans ce sens-là nous permet de vivre dans une ambiance plus agréable, de nous sentir moins impuissant/e et, de ce fait, être moins anxieux/-se.
Posons-nous les questions suivantes : Sommes-nous en paix avec nous-même, nous traitons-nous comme notre meilleur ami ? Nous félicitons-nous pour nos réussites ou voyons-nous uniquement nos erreurs ? Prenons-nous bien soin de nous pour rester en bonne santé ?
Sourions à notre image dans le miroir. Un sourire remonte immédiatement le moral. Et sourions ensuite aux personnes de notre entourage. Le sourire propage la bienveillance et la gentillesse. Même si nous portons un masque en période de pandémie, le sourire se voit dans notre regard. Sourions à nos proches, mais également au voisin et à la dame qui nous vend la baguette.
Avec qui sommes-nous en conflit ? Essayons de le régler à l’amiable. Une communication constructive nous y aide.
En cas de conflit, parlons notamment de nous et de nos besoins. Évitons un ton agressif et les menaces. « Le soir, je suis très fatigué. Il est donc important pour moi de pouvoir me garer directement devant ma maison. Je vous remercie de chercher une autre place de parking. » vaut mieux que « qu’est-ce qui vous a pris de garer votre bagnole sur ma place de parking ? Vous êtes impertinent ! J’appellerai la police ! »
Optons pour des compromis, si possible. En cas de compromis, les deux parties sont gagnantes. « Les weekends, je suis à Strasbourg. Vous pourrez laisser votre voiture sur ma place durant les weekends. Je vous remercie de la laisser libre du lundi au vendredi. »
Faire des compromis évite… la guerre.
Être gentil/le avec nous-même et avec les autres fait que nous vivons dans une ambiance plus agréable. En conséquence, nous nous sentirons moins seul/e et moins angoissé/é face aux crises internationales.
Là, nous avons parlé des crises internationales, de la guerre en Ukraine. Les quatre moyens pour mieux gérer notre peur qui ont été évoqués dans cet article sont utiles pour la gestion de chaque peur, quelle que soit sa source :
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Éviter d’être exposé(e) en permanence au négatif.
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Devenir actif/-ve, faire quelque chose.
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Rester dans le moment présent en pratiquant des techniques de respiration consciente.
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Être bienveillant envers soi-même et contribuer par son comportement vis-à-vis des autres à une ambiance agréable autour de soi.